Lorsque l’on décide d’entreprendre en famille, d’autres peurs s’ajoutent à l’équation. Celle de ternir une belle relation, celle de décevoir son proche, celle de découvrir une nouvelle facette de l’autre…

La démarche d’entreprendre en famille est rattachée à différents mythes au sujet desquels nous avons eut le temps de nous faire notre opinion :

Le premier mythe est de ne plus savoir faire la différence entre les moments “pro” et “perso”. Celui-ci s’est révélé être assez vrai.
Il a fallu du attendre un moment avant de comprendre qu’il y avait un temps pour tout, et que de discuter des sujets en suspend durant une réunion de famille n’était pas constructif. Petit à petit nous avons réussi à trouver un certain équilibre.
Pour ce qui est des moments passés à deux, ce n’est que récemment que nous avons débuté nos “rendez-vous perso”. Des rendez-vous inscris dans notre agenda commun, mais qui sont annoncés comme personnels. Visite au SPA, diner en tête à tête, nous déclarons par avance que notre rendez-vous proscrit les conversations professionnelles.

Le second mythe, est la peur d’entacher la relation. Celle-ci est parait-il la plus courante, et la cause de fermeture de nombreuses entreprises familiales.
Si nous ne sommes jamais à l’abri d’un désaccord, nous pouvons dire que les début de Ré/active et les difficultés administratives nous ont rapidement confronté au test de compatibilité.
Contrairement à ce que l’on peut penser, nos personnalités très différentes ont appris à s’apprivoiser depuis notre enfance. Ces années à développer notre communication, nous ont entraîné à naviguer par temps de tempête avec plus d’aisance qu’on aurait pu l’espérer.

Le troisième, et dernier mythe, est celui de l’implication inégale. Dans tout partenariat, familial ou non, la question de l’implication pointe le bout de son nez. Dans notre cas une chose est sûre, Ré/Active est une combinaison 50/50 de nos expériences individuelles. Une fois encore, nos différences et la conscientisation de celles-ci nous permettent de toujours reconnaitre nos limites. Nous apprenons l’une de l’autre constamment, et puisons notre force d’oser encore un peu plus chaque jour dans ce respect mutuel et dans son entretien.

La liste des mythes à déconstruire est longue, mais ce que l’on retient de ces dernières années d’association, c’est que notre force repose dans la reconnaissance de nos différences, jumelée aux années passées à s’apprivoiser et à dédramatiser ensemble nos désaccords.

S’il ne fallait retenir qu’une phrase : c’est que pour continuer d’oser il faut travailler sérieusement sans jamais se prendre au sérieux.